Gwénolé Le Gal

Une pièce sombre illuminée par la lumière orange d'un coucher de soleil ou d'une lampe, vue à travers une porte entrouverte. Un fauteuil ou un canapé est partiellement visible au premier plan, avec des meubles et des objets comme une bibliothèque ou une chaîne hi-fi dans la pièce.

Baigné dès son enfance dans une famille de musiciens amateurs, c’est par l’apprentissage des percussions au sein d’un groupe traditionnel breton que son parcours artistique a débuté. Attiré par l’image et pratiquant la photographie de manière amateure, il a intégré l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles où il développe sa pratique vers une création plastique mêlant des formes variées et utilisant différents médiums tels que le son, la photographie et la vidéo pour développer une œuvre hybride et expérimentale. 

Originaire de Saint-Yves Bubry dans le Morbihan et ayant grandi dans une famille fortement impliquée dans la culture traditionnelle bretonne, son travail plastique vient explorer diverses thématiques autour des traditions populaires, de la transmission du savoir et tend à vouloir construire de nouveaux récits et imaginaires.

Lors de l’exposition In Principio il expose deux séries autour du feu et du rituel. Sur le triptyque Saint Yves, il amplifie le grain numérique en zoomant dans l’image, et en travaillant une impression sur bois avec du vernis. Le feu, et sa chaleur incandescente prennent une dimension écrasante dans cette œuvre, qui est traitée comme un retable d’église.  

Dans la série Bestas, il prend en photo les célébrations de la saint Jean, où des villageois viennent braver le feu en sautant par-dessus. Comme un défi, ils se lancent dans ce dépassement de soi. Ici le sujet religieux est laissé pour une approche plus humaine. Le Gal travaille les photos comme une vue nocturne, terrifiante et envoûtante. Donnant l’image de ces villageois comme pris dans un rite fanatique.

Toujours à partir d’événements ritualisés ou cycliques, comme le coucher de soleil de Sainte-Barbe, ou bien avec son expérience personnelle du Pardon de Saint-Yves dans son village d’origine, il interroge les liens que nous tissons, de façon personnelle et universelle, à notre monde, à nos croyances, et à la manière dont nous cherchons sans cesse à créer de nouvelles histoires.



Homme manipulant une longue barre chauffée dans une galerie d'art.
Jeune homme avec bras croisés, portant un pull noir et jeans, en studio, photographie en noir et blanc.
Un homme souriant tient une peinture aux couleurs chaudes, dans un fond neutre.